Depuis que la pandémie gagne du terrain, il n’y a pas que les étals des supermarchés qui sont dévalisés. Alors qu’une flopée de grandes boîtes dégringolent en bourse, la pandémie du coronavirus se révèle ne pas être une malédiction pour tout le monde. Dans plusieurs pays, la vente des sextoys ont aussi monté en flèche ces dernières semaines. En effet, il faut croire qu’en plus de stocker en masse sachets de pâtes et rouleaux de papier toilette, les personnes confinées font des provisions… de jouets pour adultes.
Face à ces mesures qui redéfinissent nos habitudes et nous poussent à rester à la maison – entre deux sauts chez Leclerc et à la pharmacie – il semblerait que nos vies sexuelles soient elles aussi touchées par le coronavirus. C’est marrant, parce qu’on n’aurait pas forcément imaginé que le sexe, aussi bon soit-il, fasse l’objet d’une préoccupation majeure. Mais puisqu’il faut de tout – et de tout le monde – pour faire un monde, voyez un peu comment le coronavirus incitent certains d’entre nous à faire des provisions coquines.
Pâtes, riz, eau…et sextoys. C’est ce que les Français, les Italiens, les Américains et le Canadiens ont acheté ces dernières semaines. Selon les chiffres compilés par une marque de jouets pour adultes, les ventes ont augmenté de 40% en France, de 60% en Italie, de 70% aux Etats-Unis. Le Canada a enregistré la plus grande hausse, avec 135% d’augmentation. Cette hausse a été notée entre le 1er janvier et le 6 mars dernier. Il y a fort à parier que ce nombre a toutefois augmenté entre-temps, avec la mise en place du confinement par le gouvernement.
Confinés avec un sex-toy
Les sextoys connaîtraient le même sort que les préservatifs. L’objectif ? Toujours le même. Se procurer de quoi multiplier les occupations « plaisir » pour supporter la vie entre quatre murs.
La marque Womanizer révèle en effet, dans un récent communiqué, qu’en cette période d’isolement, leurs ventes de sextoys augmentent significativement. Les chiffres de vente dans le monde sont supérieurs de 50% par rapport à ce qui était attendu par l’entreprise.
Selon le site , les préservatifs font également partie des produits très plébiscités en cette période particulière, des ruptures de stock ont même pu être constatées.
« De nombreuses personnes et entreprises sont affectées négativement par le virus et c’est également une période compliquée pour nous. Les chiffres sont donc surprenants. », reconnaît Johanna Rief, Directrice des Relations Publiques chez Womanizer.
« Le temps est un facteur essentiel en matière de sexualité et de plaisir. En s’attendant à de possibles longues périodes d’isolement, seul(e) ou avec son ou sa partenaire, les gens souhaitent explorer de nouvelles manières d’utiliser au mieux ce temps à la maison. », conclut-elle.
Combler l’ennui, ça passe toujours par une salutation au soleil, une petite lecture et un rapport sexuel, c’est bien connu. Et en France ? Si on ne dispose d’aucun chiffre sur les capotes, on remarque néanmoins que la panique commence à vider les supermarchés. Les rayons de PQ sont pris d’assaut, idem pour la farine, les pâtes, bref les produits de première nécessité. Tout ça nous renvoie à la pyramide de Maslow : le sexe appartient à la famille des besoins physiologiques avec la soif et la faim. Mais il s’agit là de sexualité à des fins reproductrices… Allons-nous constater un pic de naissances dans 9 mois ?
Une chose est sûre, les marques spécialisées comptent bien capitaliser sur la situation pour faire grimper leur cote. Certaines donnent déjà dans les slogans customisés : du côté de Secret Pleasure, on entend un « profitez du stade 3 pour mettre du piment dans vos vies », alors que Marc Dorcel se revendique désormais « partenaire du télétravail depuis 1979 » dans sa bio Twitter. Cette dernière entreprise a d’ailleurs fait un geste commercial plutôt inopiné, offrant 5.000 sex-toys grâce à un code promo (ainsi qu’un libre accès à sa VOD).
IMPORTANT : selon l’OMS, si les coronavirus ne sont pas transmis sexuellement, il est encore trop tôt pour savoir si le Covid-19 se transmet sexuellement. Pour autant, les baisers et les caresses représentent un risque puisque le virus se transmet par les postillons. Prenez vos précautions… et vos distances.
Pour rappel, lavez bien les jouets avant et après utilisation.