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Comment tenir plus longtemps au lit ? En matière de sexe, le plaisir de la femme passe indéniablement par la performance de l’homme.
Dans ce cadre, l’endurance est sans doute l’un des plus grands révélateurs. En effet, statistiquement, un homme a plus de chance de faire jouir sa partenaire si le rapport sexuel, hors préliminaires, peut durer au moins 15 minutes. Cela est dû au fait que la mécanique sexuelle de la femme est plus lente à s’activer et à se mettre en branle que celle de son alter masculin. En d’autres mots, l’homme doit être capable de résister à la tentation éjaculatoire assez longtemps pour que la femme connaisse le plaisir.
Les enjeux de la performance
Le jeu sexuel a donc vraisemblablement des enjeux différents pour les parties : tandis que l’homme essaie d’arrêter le temps, la femme, elle, attend le plaisir. Dans ce rapport déséquilibré, les choses peuvent s’aggraver si l’homme échoue à faire le pont suffisamment longtemps pour que la femme atteigne la rive du plaisir. Un accident de temps en temps, ce n’est pas grave, mais lorsque cela devient une habitude, l’entente et l’harmonie du couple peuvent s’en trouver menacées. Afin d’éviter d’en arriver là, nous vous proposons, dans cet article de comprendre ce qui fait que certains sujets masculins sont plus endurants que d’autres. Vous serez surpris d’apprendre que certaines de vos habitudes acquises vous jouent de vilains tours à votre insu. Mon rôle sera donc de vous donner quelques astuces qui vous aident à tirer sur le chronomètre lorsque vous êtes au lit avec votre dulcinée. Lorsque vous aurez maitrisé toutes ces techniques, tenir plus longtemps au lit ne sera plus jamais un problème pour vous.
Connais ton corps toi-même
Vous n’arriverez jamais à maitriser vos émotions si vous êtes incapable de vous contrôler. Dans la quête du plaisir, chez l’homme comme chez la femme, c’est la condition sine qua non. On conseille par exemple aux femmes en mal d’orgasme de commencer par découvrir leur propre sexualité. En se masturbant, elles pourront plus facilement connaitre le fonctionnement de leur corps et ainsi guider à leur tour leur partenaire. Dans ce cas précis, il s’agit d’une technique qui affiche des résultats très probants.
En faisant le parallèle avec la sexualité masculine, connaitre son corps équivaudrait à maitriser ses sensations, ses émotions et son plaisir. Savoir que telle technique ou telle position vous fait jouir plus vite ou moins vite qu’une, autre peut se révéler d’une importance capitale si vous devez jouer contre la montre.
Les exercices de Kegel
A l’origine, les exercices de Kegel (invention du Dr Arnold Kegel) étaient destinés uniquement aux femmes enceintes ou à celles qui voulaient retrouver une certaine tonicité sexuelle. En tant que tels, ils servent à renforcer les muscles du plancher pelvien ainsi que ceux qui soutiennent l’utérus afin de faciliter l’accouchement. Mais ces exercices peuvent aussi aider les hommes à améliorer leurs érections et leur maitrise de l’éjaculation. Associés au muscle pubococcygien (ou PC), ces exercices consistent à contracter puis à décontracter ce muscle que vous pouvez localiser facilement en essayant d’interrompre votre jet d’urine. Il ne faut surtout pas le confondre avec les muscles anaux et ceux abdominaux. La durée d’une contraction doit être d’environ 2 secondes ; il faut ensuite relâcher pendant quelques secondes et répéter l’exercice pendant une minute.
Précautions à prendre avant le “départ”
Bien vous préparer est essentiel si vous voulez éviter un faux départ. Dans une certaine mesure, certains des conseils à suivre supposent donc que vous puissiez anticiper votre séance de sexe éventuellement plusieurs heures à l’avance en prenant quelques précautions. Sur cette base, on peut envisager une certaine mise en condition impliquant :
- Etre bien dans sa peau
Vous l’ignorez peut-être, mais il ne suffit pas d’être deux entre quatre murs pour que toutes les conditions soient réunies pour vivre pleinement une relation sexuelle. Pour éviter les mauvaises surprises au moment fatidique, l’idéal est donc de prendre quelques précautions. A ce propos, votre alimentation importe tout autant que votre forme physique et votre humeur. Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous ne devrez négliger aucun de ces trois aspects. Sur le premier point, veillez à prendre un repas qui vous apporte de l’énergie et qui est facile à digérer. Votre forme physique tient essentiellement quant à elle à votre niveau de fatigue. Beaucoup d’hommes surpris à dégoupiller trop tôt ont vite fait d’accuser la « fatigue ». Pour être au top physiquement après avoir bien mangé, il suffit de dormir un peu et vous serez en pleine forme à votre réveil. Enfin, la préparation psychologique consiste, non pas à anticiper sur le plaisir à venir, mais plutôt à faire le vide dans son esprit. Essayez d’évacuer toute peur, toute angoisse et toute excitation superflue de votre esprit. Si ces trois conditions sont réunies, vous devriez vous sentir comme un champion avant de monter sur le ring.
- Se masturber avant l’heure
A première vue, cette solution n’a rien de glamour et je ne vais pas m’attarder sur les considérations éthiques et religieuses : la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ? En temps normal, je vous déconseillerais la masturbation parce qu’elle finit souvent par créer une accoutumance au plaisir précipité. Mais dans ce cas précis, elle vous permet de laisser passer le premier coup réputé ‘’plus rapide’’. Vous débuterez donc vos ébats directement par le deuxième round avec plus de confiance et une meilleure marge de manœuvre.
Cette technique doit néanmoins être réalisée dans certaines conditions si vous voulez profiter de son entière efficacité. Avant tout, votre soirée doit être sûr et daté. C’est ce qui vous permettra de vous préparer dans les temps. Le fait de vous masturber avant un rapport intime, vous permet d’évacuer la tension sexuelle accumulée et de repartir à « zéro ». Vous devrez tenir compte du temps de latence afin de permettre à votre pénis de retrouver toute sa raideur habituelle dès que vous le solliciterez. En effet, il faut un certain temps après l’éjaculation pour que le sexe masculin reprenne des couleurs. Si vous faites une erreur de calcul, vous pourriez avoir du mal à retrouver rapidement une bonne excitation ou alors votre érection pourrait ne pas être optimale ; toutes choses qui vous feraient rater votre coup… encore !
Pour éviter de vous mettre vous-même dans l’embarras en voulant bien faire, respectez un délai de deux heures entre la « vidange » et le challenge réel. Si ce délai est trop long, vous reviendrez à votre état initial, c’est-à-dire, à un état d’excitabilité maximale. Ce serait comme si vous n’aviez rien fait. Exemple : vous vous masturbez à 8heures du matin alors que votre partenaire est censée venir à 8heures du soir. Par ailleurs, même si vous respectez le timing, ne vous mettez pas dans la peau de quelqu’un qui a vu les sujets du BAC avant l’examen. Cet excès de confiance peut aussi se retourner contre vous.
Les enjeux des préliminaires
On n’a pas cessé de vous répéter que les préliminaires sont incontournables quand on veut bien faire l’amour à une femme (ou à un homme). Mais avez-vous seulement pris la peine de vous demander pourquoi ? Ce qu’on vous dit généralement, c’est que les préludes donnent et préparent la femme à recevoir plus de plaisir, avec orgasme en vue ! Cela est totalement vrai mais cela n’est pas toute la vérité.
- Les préliminaires font la moitié du boulot pour vous
Si le but de l’acte sexuel est de donner du plaisir à la femme (et ça l’est), alors les préliminaires vous font faire la moitié du chemin au moins. Je vous parle bien entendu de la totale, ce qui inclut tant les caresses d’usage que les techniques de stimulation avancées.
Schématisons un peu ce propos. Vous êtes avec votre partenaire, et sur le point de passer aux choses sérieuses. Vous avez très envie d’elle et elle aussi. Prenez donc le temps de lui faire une mise en condition de qualité en n’oubliant nulle zone où la langue et le doigt ne passent et repassent. Donnez-vous 30 minutes de préludes durant lesquels vous vous appliquerez à déclencher mille tempêtes de plaisir en elle. Après cela, 5 ou 10 minutes de coït seront amplement suffisantes pour conclure en beauté.
- Les préliminaires vous permettent de stabiliser votre tension sexuelle
Au début des préliminaires vous étiez déjà prêt à passer à l’action, tendu de tout votre long sans pour autant gager des chances de succès. Mais voilà qu’au lieu de passer directement à la pénétration, vous vous attardez pendant une demi-heure sur d’ardents préliminaires. Dans le fond, vous ne le savez peut-être pas encore mais cette transition va vous faire le plus grand bien. En effet, le fait de délocaliser les points d’entrée du plaisir sur vos doigts et votre langue va faire descendre votre tension sexuelle. Des hommes ont déjà rapporté que le cunnilingus les faisait momentanément « débander ». Dans tous les cas, vous allez quitter votre surexcitation initiale pour revenir à un état plus calme, plus lucide. Voyez donc ces 30 minutes « d’hibernation » comme un raccourci pour aller cueillir plus vite et avec moins d’efforts le fruit du plaisir.
Comment faire durer le coït
- Faire des mouvements lents
Vous êtes un fan du hardcore mais vous n’arrivez pas durer longtemps ? C’est normal. Lorsque vous faites des mouvements rapides, votre rythme sanguin augmente, votre respiration s’accélère, l’excitation vous gagne plus vite et vous ne contrôlez plus vos sensations. Résultat : quelques coups de rein plus tard, vous lâchez la sauce et c’est fini. Essayez, pour renverser cette situation, de commencer par des mouvements lents et peu profonds. Si la femme vous demande d’aller au fond, faites mine de lui donner ce qu’elle veut mais restez encore un peu en retrait.
- Respirer profondément
Qui aurait cru que le sexe emprunterait des éléments au yoga autres que la souplesse féline despratiquantes ? Maitriser sa respiration est capitale si vous voulez savoir comment tenir plus longtemps au lit. Vous devez prendre de lentes et profondes inspirations et c’est ce qui vous permet, entre autres, de rester maitre de vos émotions.
- Penser à autre chose
L’une des meilleures techniques pour échapper au tourbillon du plaisir est de se mettre à penser à des choses qui n’ont rien à voir avec le sexe. Les sujets qui viennent tout de suite en tête sont le sport, les voyages ou des souvenirs de sorties entre amis. Si ces évocations mentales ne suffisent pas, pensez à un truc qui donne des frissons ou qui carrément dégoûte. Si vous y arrivez, vous parviendrez à déconnecter votre cerveau de l’acte sexuel et à minimiser l’éruption du désir en vous. C’est là une solution radicale mais redoutable d’efficacité. Toutefois, elle peut être mal vécue par la femme lorsqu’elle a l’impression à un moment donné de coucher avec un zombie ou un robot. Sachez donc vous déconnecter intelligemment.
- Changer de position
Je pense ne rien vous apprendre en disant que certaines positions sexuelles sont plus excitantes que d’autres. Scientifiquement, il est prouvé que le rapport sexuel dure plus longtemps quand c’est la femme qui dirige la manœuvre, comme dans la position de l’Andromaque par exemple. Contrairement à ce que nombre de « bucherons » pensent, cette position passive pour l’homme procure un intense plaisir tout en offrant un spectacle visuel de choix à son partenaire. Il n’y a pas mieux pour dépressuriser la valve.
- Le fameux “stop and go”
Comme son nom l’indique, il s’agit d’une technique de pénétration qui consiste pour l’homme à s’arrêter juste avant d’éjaculer (Stop) et à repartir (Go) une fois que la pression sera un peu redescendue. Au besoin, il faut répéter ce cycle plusieurs fois. Personnellement, je trouve que cette méthode hache le plaisir et ne favorise pas l’orgasme de la femme. De plus, elle requiert une bonne entente entre le couple. Cela dit, beaucoup l’utilisent et s’en sortent. Alors, pourquoi ne pas l’adapter et l’essayer vous aussi ?
- Les techniques d’arrêt manuel
Au-delà du Stop and Go, il existe des techniques plus radicales pour différer momentanément l’éjaculation. Au nombre de celles-ci, la technique de « resserrement » mise au point par Masters et Johnson consiste pour l’homme à se retirer quand il sent qu’il est sur le point d’éjaculer. Il doit alors serrer l’arbre du pénis entre le pouce et deux doigts. La compression doit être modérée et durer environ 20 secondes. Après cela, l’activité sexuelle peut reprendre. Avec un peu de pratique, l’homme peut réussir avec le temps à contrôler plus facilement son éjaculation sans avoir besoin de recourir au resserrement.
Une autre technique d’arrêt manuel est celle du point P. Les spécialistes situent ce point dans la zone du périnée, entre l’anus et les testicules. Une pression très forte sur ce point serait à même d’annihiler rapidement l’envie d’éjaculer chez l’homme. Pour d’autres encore, le robinet de l’éjaculation se situerait au niveau du gland. Une forte pression à ce niveau aurait le même effet retardant.
A y voir de plus près, ces techniques ont quelque chose qui va profondément à l’encontre du plaisir sexuel : elles dénient le lâcher prise et la spontanéité nécessaires à un rapport épanoui. Car, lorsqu’il faut faire l’amour en gardant un œil sur le chronomètre, les idées ailleurs ou entrain de résoudre l’arithmétique de l’éjaculation, le plaisir s’en trouve tronqué. A la limite, il est plus intéressant d’avoir quatre ou cinq minutes de sexe naturel et vivant, que 10 ou 15 minutes de plaisir entrecoupé qui n’apportent finalement aucune félicité réelle. Mais si malgré tout, vous vous en sortez en utilisant cette technique, et bien tant mieux. Le plus important c’est que vous ayez du plaisir.
- La pause cunni
Non, ce n’est pas une invention, la pause cunni existe bel et bien. Elle consiste à s’arrêter pendant la pénétration et à prodiguer une intense caresse buccale à la femme. Vous pensez qu’elle n’aimerait pas qu’on lui coupe l’appétit de la sorte ? Détrompez-vous ! Une fois que votre langue aura sillonné sa chatte, elle sera complètement sous votre emprise et prête à faire tous vos caprices. Elle vous prendra pour un dieu du sexe alors que vous n’essayez que de gagner du temps. Si ça, c’est pas le jackpot…
- Le préservatif et les gels désensibilisants
En dernier ressort, il existe des accessoires qui peuvent vous permettre de tenir la distance plus facilement. Ce sont en premier lieu les gels, crèmes et sprays à effet de désensibilisation. Ces produits pénètrent la couche externe du pénis et anesthésient les nerfs qui contrôlent l’éjaculation. Ils sont à utiliser avec précaution. Les préservatifs quant à eux réduisent naturellement les sensations liées au frotti-frotta de la pénétration. Et qui dit moins de sensations, dit plus de temps pour faire l’amour.
Ce que vous ignorez sûrement sur les coulisses de l’endurance au lit
Derrière la scène, la réalité de la problématique de l’endurance masculine sur le plan sexuel soulève des phénomènes inconnus de plusieurs personnes. En clair, tenir plus longtemps n’est pas qu’une question de technique, d’environnement ou de prédispositions naturelles ; la cause est parfois totalement ailleurs et le lien n’est pas toujours apparent.
- Le stress, ennemi n°1 de la libido
Quand je dis stress, vous pensez certainement à votre emploi et aux harassantes journées de travail, n’est-ce pas ? Effectivement, le travail est l’une des causes les plus importantes du stress vécues par les personnes. Mais savez-vous que le sexe aussi peut générer du stress ? Les mauvaises performances sexuelles vous plongent à votre grand dam, dans une spirale négative. Vous vivez alors dans le doute et l’avènement d’un rapport sexuel est toujours une occasion de stress et de remise en cause. Vous n’êtes pas sûr d’y arriver et c’est comme si le match était perdu d’avance. Bref, qu’il vienne du travail, de la maison, du sexe ou d’ailleurs, le stress est l’ennemi numéro 1 de la libido. Si vous doutez dans votre tête, ne soyez pas surpris que votre pénis en retour vous laisse tomber au moment où vous aurez le plus besoin de lui.
- Mauvaise hygiène de vie, mauvais coup
Prenez garde aux stéréotypes qui vous présentent des purs bad boys entre alcool et cigarette qui seraient le fantasme des femmes solitaires. En vérité, l’alcool, le tabac et les drogues sont des substances qui peuvent considérablement altérer votre capacité à retenir l’éjaculation en temps normal. Même si quelques fois, l’effet coup de fouet de l’alcool peut entrainer le résultat inverse c’est-à-dire, booster la performance de l’homme, il est préférable d’adopter une vie saine, éventuellement ponctuée de certains plaisirs.
- La stabilité répare la sexualité
Lorsqu’un homme enchaine les mauvaises performances, il perd totalement confiance en lui. Il rumine inlassablement ses échecs et doute de ses capacités à satisfaire une femme. Généralement, le problème est d’ordre psychologique. Il suffit de l’aider à progressivement reprendre confiance et à croire à nouveau en ses talents d’amant. Seulement, il n’est pas facile pour l’homme de retrouver rapidement cette confiance qui l’a fui s’il n’enchaine que des aventures fugaces. Une relation stable avec une femme aimante et compréhensive est de loin la meilleure des thérapies.
- Le sucre et le sexe ne font pas bon ménage
Si vous ne le saviez pas, sachez que certaines pathologies comme le diabète agissent directement sur vos performances sexuelles. Vous aurez beau appliquer tous nos conseils, vous n’arriverez pas à grand-chose si vous ne mettez pas le doigt sur le vrai problème. C’est pour prévenir toutes ces situations que nous préconisions d’adopter une hygiène de vie saine. En faisant régulièrement du sport, vous abaisserez vos taux de sucre et votre circulation sanguine sera excellente. Le sport permet en outre d’avoir un meilleur mental et de mieux supporter l’adversité ou l’échec.
En conclusion, sachez avant tout que sauf cas exceptionnels, l’éjaculation précoce n’est pas une maladie. Chez les jeunes amants, elle traduit l’inexpérience ; chez les plus expérimentés, elle découle souvent d’une peur intérieure. Mais quelle que soit la configuration, vous savez désormais que vous pouvez retrouver une sexualité normale et devenir une bête de sexe sans dépenser le moindre centime, ni avaler la moindre pilule. Il faut juste que vous ayez le courage d’affronter votre peur et d’accepter de faire ce qu’il faut pour que ça change. Au début, cela passera par des échecs encore mais vous finirez forcément par avoir le dernier mot et là, vous pourrez devenir l’amant infatigable que vous avez toujours rêvé d’être.