"Quand on fait l'amour à plusieurs, il n'y a pas de règles" | Désirs coquins

« Quand on fait l’amour à plusieurs, il n’y a pas de règles »

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Geoffrey aime faire l’amour à plusieurs. Une configuration qui lui plaît car elle n’impose rien.

« Faire l’amour à plusieurs a toujours été l’un de mes fantasmes, sans pour autant que je cherche à sauter le pas à tout prix. Mon scénario idéal est d’être entouré de deux femmes, mais maintenant que je suis passé à l’acte, je réalise que c’est la seule configuration que je n’ai pas connue.  

J’avais 22 ans lors de ma première expérience. J’étais en Erasmus, je vivais en Italie et je m’entendais très bien avec mon colocataire, Erwan, un Français. Mon ex-petite amie, Amandine, est venue me rendre visite une semaine. Nous étions restés en bons termes, nous partagions une relation de sex friends, légère et agréable, faisant l’amour régulièrement mais sans exclusivité.

Je ne sais pas si mon colocataire lui a plu au premier regard mais elle m’a rapidement soufflé l’idée que l’on pourrait tenter ça tous les trois. Elle connaissait mon fantasme et je la savais complètement libre sur le sujet. Amandine était curieuse, elle n’avait jamais fait l’amour à plusieurs. Peut-être que cela nous rassurait de nous lancer ensemble. Après tout, nous étions très complices sexuellement sans être un couple, il n’y avait donc aucun risque de jalousie. J’ai fini par répondre: ‘Pourquoi pas’…

« Ils ont commencé à faire l’amour sous mes yeux »

"Quand on fait l'amour à plusieurs, il n'y a pas de règles" | Désirs coquinsJ’avais tout de même quelques doutes: mon coloc était un homme et je ne me sentais pas d’attirance physique pour lui. Pourtant, j’étais prêt à dépasser cela, mon envie prenait le dessus. Un soir, nous sommes sortis avec Erwan et Amandine. Des amies américaines se sont jointes à nous. Avec Amandine, on leur a montré comment faire un french kiss. Elle est ensuite allée plus loin en les embrassant. Quant à mon coloc, il était toujours là. L’alcool aidant, toutes les langues ont commencé à se mélanger. On a décidé de rentrer à quatre, avec une des Américaines, mais au dernier moment, cette dernière a fait marche arrière. 

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Arrivés à la chambre, mon coloc et moi hésitions encore un peu mais Amandine nous a vite ordonné de nous occuper d’elle. On a commencé à la caresser. C’est là que le fou rire a débuté. La situation était si inhabituelle qu’Erwan et moi étions hilares et incapables de faire quoi que ce soit. Je suis finalement allé faire une pause cigarette à la fenêtre pour me calmer. Erwan et Amandine ont commencé à faire l’amour sous mes yeux. Je me suis empressé de les rejoindre.  

« Dans mon fantasme, je n’imaginais pas les choses comme ça »

"Quand on fait l'amour à plusieurs, il n'y a pas de règles" | Désirs coquinsOn a fini par y arriver. Je ressentais du plaisir ‘cérébral’ car je réalisais mon fantasme mais mon plaisir était identique aux autres fois où j’avais fait l’amour avec Amandine. Je ne touchais pas Erwan. Cette expérience a démythifié à mes yeux le plan à trois. Dans les pornos, c’est toujours très organisé, presque chorégraphié, tout le monde s’emboîte et se synchronise. Là, c’était beaucoup plus brouillon. Je n’imaginais pas les choses comme ça. Je n’y voyais pas d’homme, j’imaginais davantage de sérieux et un plaisir extatique.  

Pourtant, malgré les ‘ratés’, j’en garde un souvenir dingue. C’est comme si nous avions couru nus dans la rue. Un mélange de rire, d’intimité, de nudité, d’interdit. Un an plus tard, j’ai rencontré ma compagne actuelle, Léa. On a discuté de faire l’amour à plusieurs de manière très naturelle. Au bout de deux mois, nous avons sauté le pas, à quatre. C’était la suite logique des choses. 

« Naviguer dans un océan de câlins »

"Quand on fait l'amour à plusieurs, il n'y a pas de règles" | Désirs coquinsAprès une soirée arrosée avec deux amis, Antoine et Max, dont je suis très proche et qui sont tous les deux bisexuels, nous nous sommes allongés sur mon lit. On s’embrassait, on se caressait. J’étais saoul, donc pas très réactif, mais je n’ai pas été dur à convaincre. On a commencé en couples, avec quelques mains baladeuses sur les corps des deux autres. C’était très sensuel, comme naviguer dans un océan de câlins.  

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Je n’ai fait l’amour qu’avec Léa. Le reste du temps, je caressais mes amis, mais avec une certaine retenue. Quelque part, j’aimerais être bisexuel. J’ai d’ailleurs une affection infinie pour Antoine et Max, mais je ne ressens pas de réel désir. Ce plan à quatre aurait pu être une occasion de surpasser mon éventuel blocage, mais même dans ces circonstances qui me semblaient parfaites, cela ne s’est pas fait. Nous avons recommencé une seconde fois une semaine plus tard. C’était toujours très sensuel, mais j’avais encore les mêmes freins. Cela ne m’empêche pas d’aimer les plans à plusieurs, même s’il y a des hommes. On n’est pas obligé de se toucher tous. Il n’y a pas de règles à suivre absolument quand on fait l’amour à plusieurs.

« A plusieurs, on a l’opportunité d’être plus égoïste »

"Quand on fait l'amour à plusieurs, il n'y a pas de règles" | Désirs coquinsJe suis ravi d’avoir vécu ces expériences. Cela a enrichi ma vision du sexe. Quand on est deux, on fait l’amour à l’autre, on essaye de lui donner du plaisir et on espère en recevoir. À plusieurs, il y a quelque chose de plus diffus, on peut faire des pauses pendant que les autres se touchent, les caresser du bout des doigts, puis retourner dans l’arène.  

On sort du schéma sexuel classique en duo: préliminaires, pénétration, bouquet final. Là, on prend le temps, on savoure. On accueille mieux son désir, ses besoins, ses sensations. Personne ne se sent délaissé, c’est plutôt à chacun de ‘prendre sa part’, car on ne sait pas ce que les autres veulent. 

C’est comme être au restaurant entre amis: si on n’a plus envie de parler, on se contente d’écouter, d’observer, avant de raccrocher les wagons. On peut aussi discuter avec son voisin de droite comme son voisin de gauche, selon ses affinités. On n’est pas obligé de manger au même rythme que les autres, de commander une entrée ou un dessert. En somme, on se fond dans une masse et cela permet à chacun d’être à l’aise, en accord avec ses envies, là où la sexualité de couple est plus normée. Finalement, à plusieurs, on a l’opportunité d’être plus égoïste. 

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« Un vieil héritage de la compétition sexuelle »

Ce que j’aime aussi, c’est voir Léa faire l’amour avec quelqu’un d’autre. C’est sans doute un vieil héritage de la compétition sexuelle, mais ça me donne envie de ‘mieux’ lui faire l’amour ensuite. J’aime qu’elle ne m’appartienne plus vraiment. Cela me donne envie de la reconquérir.  

Désormais, j’ai très envie de vivre mon fantasme ‘à la lettre’ et de faire l’amour avec deux femmes. La dimension sera nouvelle. Peut-être que je ferai moins de pauses, que je serai davantage acteur que spectateur, alors que jusque-là, je mêlais les deux rôles. Léa en a aussi très envie. Mais on ne programme rien. Ce serait étrange. On se laissera surprendre si le courant passe bien avec une autre fille. Ce sera très certainement quelqu’un que l’on connaît car pour moi, il est primordial de sentir à l’aise et en confiance avec les autres. C’est la clé de l’abandon. » 

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