"Dans un lieu public, les rapports sexuels sont plus fous" (Vincent 33 ans) | Désirs coquins

« Dans un lieu public, les rapports sexuels sont plus fous » (Vincent 33 ans)

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La première fois que Vincent a fait l’amour avec un garçon, c’était dans un théâtre. Un rapport qui a éveillé chez lui un besoin de transgression. Aujourd’hui encore les lieux publics font partie de sa vie sexuelle. Il nous explique pourquoi.

« J’avais 18 ans lorsque j’ai rencontré Florian. Nous faisions tous les deux partie d’une troupe de théâtre. En juin, nous avons joué le fameux spectacle de fin d’année. Une fois la pièce terminée et la salle désertée, nous avons tous décidé de faire une petite fête dans le théâtre. La directrice est partie tôt et m’a confié les clés pour que je ferme boutique.  

Durant la soirée, Florian me cherchait. Je sentais une certaine tension sexuelle s’immiscer entre nous. Cela faisait des mois que nous nous tournions autour. Les gens sont partis au fil de la soirée et vers minuit, nous nous sommes retrouvés seuls. Alors que nous remettions de l’ordre dans le théâtre, il s’est approché de moi et m’a embrassé. Il m’a entraîné dans les coulisses, je l’ai suivi. Il y avait un canapé où nous avons fait l’amour. 

« On pouvait se faire surprendre et l’idée m’excitait »

"Dans un lieu public, les rapports sexuels sont plus fous" (Vincent 33 ans) | Désirs coquinsDepuis les coulisses, je voyais toute la salle. C’était une situation très étrange mais aussi très excitante. J’avais cette impression que les spectateurs étaient toujours présents et que nous partagions un moment intime dans un lieu public. Et puis, nous pouvions nous faire surprendre à n’importe quel moment. Après tout, les portes du théâtre étaient toujours ouvertes.  

Je me sentais d’autant plus dans l’interdit que j’étais responsable du théâtre ce soir-là et que la directrice m’avait accordé sa confiance. Je ressentais des sentiments confus: mon désir pour Florian après des mois à se chercher, ma première fois avec un homme, une situation incongrue et un sentiment d’être un peu hors la loi. 

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J’ai aimé transgresser. J’ai eu le sentiment de me mettre en danger. Cette première expérience a orienté mon goût pour les lieux qui changent de l’ordinaire.

« J’ai sûrement un penchant exhibitionniste »

"Dans un lieu public, les rapports sexuels sont plus fous" (Vincent 33 ans) | Désirs coquinsJe n’ai couché qu’une seule fois avec Florian mais quelques mois plus tard, j’ai rencontré Théo. Nous avons fait l’amour pour la première fois chez lui, dans son lit. Une expérience beaucoup moins fantasque mais très agréable. Une semaine plus tard, nous nous sommes retrouvés dans un parc. Ce n’était pas prémédité. Nous étions tranquillement allongés à refaire le monde, la nuit tombait. Nos mains ont commencé à se balader. Connecté à la nature, je ressentais de nouvelles sensations, comme le vent et l’herbe fraîche contre ma peau de plus en plus brûlante. Tous mes sens étaient en éveil. J’étais encore plutôt novice à cette époque mais je me souviens d’un rapport bien plus bestial que le précédent. 

Le jardin était désert, une route passait à quelques mètres à peine. Les passagers en voiture pouvaient nous voir même s’il fallait pour cela qu’ils soient très attentifs. Grâce à cette nouvelle aventure, j’ai réalisé que la possibilité d’être surpris activait en moi un désir plus intense. Je ne souhaite pas imposer ma sexualité à des inconnus mais j’aime sentir que je ne suis pas complètement à l’abri des regards. Au fond, j’ai sûrement un penchant exhibitionniste. 

« ‘Mettre quelqu’un dans son lit’ n’est pas anodin »

A chaque début d’histoire, j’ai pris l’habitude de faire l’amour chez mon partenaire et à l’extérieur. J’ai compris que j’avais un rapport particulier au lit. C’est un lieu plus classique, certes, mais aussi plus intime. Pour moi, « mettre quelqu’un dans son lit » n’est pas anodin. On ouvre son appartement, sa chambre, on se met à nu dans tous les sens du terme. A chaque fois que j’ai eu un rapport sexuel chez moi, c’est parce que j’attendais une histoire sérieuse.  

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Aujourd’hui, je suis avec Quentin depuis trois ans et je n’ai pas dérogé à la règle. Notre première fois a eu lieu à la plage. Par la suite, nous nous donnions souvent rendez-vous chez lui et lorsque nous étions chez moi, nous faisions l’amour sur le canapé. Je lui ai ouvert mon lit lorsque j’ai commencé à me sentir en confiance avec lui. 

« Nos gémissements résonnaient »

"Dans un lieu public, les rapports sexuels sont plus fous" (Vincent 33 ans) | Désirs coquinsNous nous sommes installés ensemble au bout de six mois. Quand j’ai quitté mon appartement, nous avons fait l’amour sur le parquet. Les lieux étaient vides, nos gémissements résonnaient. Le propriétaire devait débarquer d’une minute à l’autre pour l’état des lieux. Et quand il a surgi, alors que nous venions de terminer, j’ai été pris d’une peur, celle que ça sente le sexe.  

Se faire surprendre juste après est tout aussi excitant que la possibilité de se faire prendre la main dans le sac en plein ébat. On a l’impression d’avoir fait une bêtise et de devoir la dissimuler. On prend conscience de ce que l’on vient de faire. On réalise que l’on vient tout juste de franchir certaines limites. 

« Changer de décor apporte de nouvelles sensations »

Avec l’expérience, ça se confirme: dans un lieu public, les rapports sexuels sont plus fous, on se dévore, on cède à la tentation en sachant qu’on peut être pris en flagrant délit. J’adore cette adrénaline.  

Avec Quentin, nous profitons des occasions pour faire l’amour à l’extérieur quand elles se présentent. Cette pratique entretient notre désir. Ce n’est pas par crainte de la routine: nous ne fuyons notre lit. C’est plutôt par envie d’explorer le sexe dans des environnements différents. Changer de décor apporte de nouvelles sensations. Mon désir naît dans ma tête, selon ce que je vois, ce que je sens, ce que j’imagine. Nous nous redécouvrons autrement. Quentin et moi sommes sur la même longueur d’ondes de ce côté-là. Et puis, il sait que ça me plaît, il en joue. 

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« Des préliminaires aux préliminaires »

"Dans un lieu public, les rapports sexuels sont plus fous" (Vincent 33 ans) | Désirs coquinsQuand nous sommes au milieu des autres, tous les voyants sont au rouge. Alors nous nous contentons de nous exciter l’un l’autre avant de rentrer chez nous. Au cinéma, Quentin met sa main dans mon pantalon, je bous mais je me canalise. Se retenir fait grimper le désir. Une fois à la maison, c’est puissant. Quentin aime bien m’allumer au musée aussi. Nous nous caressons légèrement, c’est presque indécent, il me murmure des mots cochons, et la tension monte. Ce sont des préliminaires aux préliminaires. 

Ces souvenirs renforcent notre complicité. Nous aimons nous remémorer tous ces lieux, cela nous inspire pour la suite. Et puis le cas échéant, ces souvenirs s’invitent lors de nos rapports. Ensemble, nous nous souvenons, et le souvenir lui-même agit comme un stimulant. » 

A noter que faire l’amour dans un lieu public tombe sous le coup de l’article 222-32 du code pénal et est considéré comme une exhibition sexuelle. La peine encourue est d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende.

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