Sommaire
L’orgasme masculin est généralement synonyme d’éjaculation. Or le plaisir peut aussi être atteint par le biais de la stimulation prostatique. De quoi s’agit-il ?
Le plaisir de l’homme est souvent cantonné à l’éjaculation. Or il existe d’autres sources de plaisir au masculin comme l’orgasme prostatique. Le plus souvent décrit comme l’aboutissement d’une pénétration anale prolongée, il se pratique individuellement ou à deux. Dans ce cas, l’acte de la pénétration se traduit par une stimulation tactile du point P. Mais la pénétration anale n’est pas la seule source du plaisir prostatique. Tous les tissus génitaux et circuits hormonaux étant connectés les uns aux autres, une forte excitation peut aussi faire gonfler la prostate.
Le point “P” est à l’homme ce que le point G est à la femme. Trop souvent « sous-cotée », la prostate est chez ces messieurs une zone érogène qui mérite de ne pas rester inexplorée. Et pour cause, cette glande traversée par l’urètre, située sous la vessie et en avant du rectum, participe activement à la production du sperme et à l’éjaculation. Constituée d’une ribambelle de tissus érectiles, elle contribue à favoriser l’excitation tout en offrant des orgasmes d’une envergure sans pareil.
Malheureusement, chez beaucoup d’hommes, un certain tabou subsiste autour de la stimulation prostatique. Tout ce qui est relatif au plaisir anal est encore très souvent connoté “gay” ou “sale”.
Abandonnez vos préjugés, on vous assure que vous titiller (ou vous faire titiller) le point P ne vous fera pas perdre ne serait-ce qu’un iota de virilité. Et puis si votre hygiène est irréprochable et que toutes les précautions qui peuvent vous mettre à l’aise ont bien été prises, il n’y a normalement rien à craindre non plus de ce côté là.
Deux orgasmes distincts ?
Lorsque l’homme atteint le summum via la stimulation prostatique, l’orgasme est souvent associé à un degré de plaisir bien plus élevé comparé aux sensations éprouvées lors de l’éjaculation. Mais il n’existe pas de règles en la matière. Tout dépend du niveau d’excitation, de l’aisance de l’homme avec son corps. Dans tous les cas, l’orgasme prostatique se traduit, comme l’éjaculation, par des ondes de décharge liées aux intenses tensions neuromusculaires. Les contractions du plancher pelvien exercent de fortes vibrations au niveau des organes génitaux. Emise de l’intérieur, la sensation prostatique ne se traduit pas par un signe extérieur comme c’est le cas pour l’éjaculation. Il arrive parfois que l’orgasme prostatique aboutisse à une éjaculation. Mais ce mécanisme n’est pas automatique. De de la même façon qu’une femme éprouvant un orgasme ne va pas obligatoirement éjaculer.
Dans le cerveau…
Sur le chemin de l’orgasme prostatique, le mécanisme cérébral suit le même schéma que l’éjaculation. Logé au centre du cerveau, le putamen – associé aux fonctions motrices – est la zone responsable du déclenchement des mouvements du corps pour aller jusqu’à l’orgasme. L’hypophyse reste le siège de libération de la prolactine, hormone entraînant la satiété sexuelle, et de l’ocytocine, hormone à l’origine du lien de confiance entre deux personnes. Au moment de cet intense plaisir, l’extinction de l’amygdale diminue l’anxiété et la vigilance pour favoriser la détente. L’hypothalamus libère les enképhalines, des neurotransmetteurs connus pour réguler l’influx nerveux et susciter l’attachement à l’autre.
Comment trouver et stimuler son point P ?
Une fois passé outre ce qui vous retenait encore, ne reste plus qu’à réussir à mettre le doigt (et c’est le cas de le dire) sur ce fameux point P et à le stimuler de la meilleure des façons. Pour cela plusieurs options s’offrent à vous.
La première consiste tout simplement à faire bon usage de vos doigts ou de ceux de votre partenaire, afin de chatouiller cette zone de votre anatomie que vous n’osiez peut-être pas explorer. Une bonne lubrification est essentielle afin de ne pas avoir mal, mais aussi de ne pas abîmer la muqueuse.
Petit à petit, à mesure que vous vous sentirez de plus en plus à l’aise avec l’exercice, vous pourrez peut-être songer à vous tourner vers des sex-toys de type masseurs ou stimulateurs prostatiques, ou encore vers des plugs vibrants à utiliser seul ou en couple.
Pendant l’acte, il est aussi possible de caresser le point P, par le biais de la pénétration, que l’on accompagne d’une communication irréprochable afin de s’assurer que les deux parties éprouvent bien du plaisir. Retenez toutefois que toute sodomie, n’implique pas forcément une stimulation prostatique. Eh oui, vous n’êtes pas toujours assuré de “taper dans le mille”, d’où l’importance de viser juste et d’atteindre cette fameuse boule de la taille et de la forme d’une châtaigne, qui gonfle avec l’excitation.
Certaines positions, telles que le missionnaire, la levrette, la cuillère ou la chaise peuvent permettre d’offrir un meilleur “angle de tir”. Une fois le point P identifié, n’hésitez pas à jouer avec : tapotements, va-et-vient, ciseaux… sont autant de techniques qui vous conduiront progressivement jusqu’au feu d’artifice final.
Il convient évidemment de savoir ralentir ou s’arrêter si cela vous fait mal, au moindre saignement ou si vous ne ressentez absolument aucun plaisir.